d'un monde à l'autre

[artik]

bon, ca me trottait dans la tete depuis un cbout de temps, je me decide enfin a commencer cette chtite saga. je sais pas si je la finirai un jour, ni quand, mais tant pis faut bien commencer un jour=) j'espere que ca vous plaira en tout cas, sinon zavez qu'a pas le lire^^

LA RENCONTRE

L e soir tombait sur pandala, nimbant la forêt d’ombres étranges et menaçantes. Le vieil enutrof, empressé, finissait tout juste de monter son campement pour la nuit avant d’aller chercher le bois qui lui servirait à les repousser, ainsi qu’a faire cuire le cuissot de meulou rapiné le matin même à un boucher ambulant d’astrub. Piètre consolation que ce quartier de viande, quand il repensait a cette jeune et charmante ecaflipette qui n’avait succombé à ses charmes que pour mieux s’enfuir au milieu de la nuit avec le butin de plusieurs jours d’errance, mais il lui en fallait plus pour le déprimer. Somme toute, ca n’était pas la première fois, le gaillard était encore vert et alerte, et s’il aimait à sombrer dans la luxure parfois, il en connaissait le juste prix. Sa jeunesse était bien loin maintenant, et il ne pouvait pas prétendre séduire comme a l’orée de ses vingt printemps.

Ainsi pensait il, en ramassant les vielles branches de bois sec qui parsemaient le sous bois. Perdu dans ces considérations nostalgiques, il ne remarqua qu’au dernier moment la forme sombre allongée au pied d’un arbre, tremblante de peur et manifestement blessée. Aussitôt, il reprit ses esprits et se mit en garde. Il ne connaissait que trop bien les dangers de ses bois, ayant plus d’une fois failli succomber sous les coups rageurs d’un des nombreux pandores qui les hantaient. Mais en regardant mieux, ce qui gisait la ne semblait pas hostile, ni même en mesure de se battre ou de réagir a quoi que ce soit en vérité. La forme semblait être celle d’un jeune sacrieur, en bien piteux état, ce qui était fort étonnant de la part d’un de ces durs au mal.

Le rugissement sortit de nulle part, et lui transperça les tympans tant il était proche.
« Evidemment », se dit-il en maudissant son absence de concentration. « Un blessé par ici, ca ne pouvait signifier qu’une chose… »

Dans la nuit naissante, l’ombre qui se jeta férocement sur lui semblait encore plus effrayante que sous les rayons du soleil. Grande, toute en muscles et en crocs acérés, elle avait manifestement décidé de faire de l’enutrof son dessert, à moins qu’elle décide de garder le jeune sacrieur pour des jours de disette. Sure de son fait en tout cas, elle lança un bras griffu vers la tète barbue, et ce ne fut que grâce a des reflexes aiguisés par des années de combats que celle-ci se déroba. La pelle sorti vivement pour se ficher dans l’avant bras de la créature, qui recula avec un hurlement de douleur avant de décider finalement que son adversaire était plus coriace que celui qu’elle avait trouvé fuyant dans le bois un peu plus tôt.

L’enutrof profita de ce répit pour reculer d’un pas, le temps d’évaluer la situation. Il connaissait ce genre de bêtes, mais il était rare d’en voir dans ces futaies du sud de pandala. Un maho, dont le poil luisait sous la lune qui maintenant montait au dessus des arbres. Heureusement, l’animal était seul, ou du moins semblait il. Malgré son âge, l’enutrof n’aurait sans doute pas trop de mal a se défaire de son assaillant, mais il devrait rester sur ses gardes cependant.

Pendant quelques secondes, qui comme toujours dans ce genre de situation parurent durer des heures, le vieillard et le maho se jaugèrent, guettant une faille. Ce fut bien évidemment le monstre, sur de sa force, qui engagea les hostilités en se ruant avec une rapidité surprenante sur l’enutrof, qui en réalité n’attendait que ca. Au dernier moment, il se décala sur le coté, saisit sa pelle et l’abattit dans un craquement sourd sur le crane de la créature. Emportée par élan, celle-ci continua de courir encore sur quelques pas, avant de s’effondrer lourdement sur les feuilles du sous bois. Elle n’avait pas eu l’ombre d’une chance, mais était morte avant même de s’en être rendu compte…

………………………………………………

Le jour se levait sur pandala, et le foisonnement de la vie nocturne laissait la place à ceux qui régnaient sur la forêt pendant les heures chaudes. Une cooleuvre, attirée la veille par la chaleur du feu, déroula ses anneaux et s’en fut en quête de nourriture dans un buisson proche. L’enutrof, ayant passé la nuit à veiller le sacrieur blessé, jugea qu’il était temps pour lui de prendre un peu de repos, son invité surprise manifestement hors de danger. Il se coula dans son épais sac de couchage, et ce fut bien entendu le moment que choisit le jeune aventurier pour ouvrir les yeux dans un grognement fatigué.

Se redressant péniblement, il regarda autour de lui, essayant de se remémorer les événements de la veille mais manifestement sans grand succès. Son regard finit par se poser sur le vieil enutrof, qui se releva avec un soupir. Encore une nuit blanche, son repos attendrait…

« Hé bien hé bien, notre jeune miraculé se réveille ? Il semble que ton dieu veille sur toi, jeune homme, même si personne ne semble t’avoir appris le danger qu’il peut y avoir à roder la nuit en ces lieux…
-que ?...ou ?... que s’est il passé ? Qui êtes vous ? Hooo ma tête !
-reste couché va, tu as été attaqué par un maho. Tes blessures sont profondes mais sans gravité, tu devrais t’en remettre vite. Je t’amènerai demain voir un eniripsa de mes amis, qui devrait te remettre sur pieds avant que tu ne t’en rendes compte. Et pour ta deuxième question, mon nom est Troffion Dheubaz, mais tout le monde m’appelle troff.
-je… je suppose que je dois vous remercier alors. Mais heuu… je ... je ne veux pas être un fardeau pour vous, je… je pense que ca ira, je ne veux pas vous embêter plus, vous avez déjà beaucoup fait pour moi, répondit le sacrieur en tentant de se lever, avant de se rendre compte que ses jambes ne le portaient plus et de s’effondrer sur sa paillasse.
- si tu devais être un fardeau, je t’aurais laissé mourir la, sache le, répondit l’enutrof, mais il se trouve que je suis curieux de savoir qui tu es, et ce que tu faisais la ? Et puis, un peu de compagnie ne fait jamais de mal.
-je suis… je suis fondofblood, mais appelez moi donc fond je préfère. Quant à savoir ce que je faisais la, hé bien, c’est une longue histoire… »

Le jeune sacrieur expliqua alors comment, après la mort de sa mère, son père avait commencé à devenir fou, le battant et le couvrant de cadeaux tour a tour, jusqu’à il ya avait quelques jours, ou il était parti chasser. Il était revenu trois jours plus tard, couvert de sang qui n’était pas le sien, en proie à une grande panique. Le soir même, des miliciens bontarien venaient l’arrêter, pour une raison que le jeune fond n’avait qu’a peine comprise mais ou il était question d’une rixe dans une taverne, et de coups de couteau… avant de se faire emmener, son père lui avait enjoint de partir retrouver de la famille sur pandala, plutôt que d’être enrôle de force dans les brigades bontariennes. Il avait voyagé comme il avait pu, vivant de rapines le plus souvent avant d’arriver à son but. La, il s’était rendu compte que les gens chez qui il devait aller n’avaient en fait jamais existé, a part dans l’imagination de son père. Désespéré, il avait décidé de repartir pour Astrub, quand une bête énorme l’avait agressé.

« La suite, vous la connaissez je crois mieux que moi.
-et que comptais-tu faire à Astrub ? Cette ville n’est pas vraiment ce que beaucoup croient, c’est le repaire des brigands de tous poil… je ne te donne pas une semaine la bas, avant d’être pris comme esclave, et même si ce n’était pas le cas, tu me parais valoir mieux que ceux qu’on y trouve de toute façon. Que dirais tu de venir avec moi ? J’ai une petite maison à quelques jours de marche, mes affaires ici peuvent attendre, et ma foi j’aurais bien besoin d’un garçon de ferme …
- je… je dois y réfléchir… »

Mais bien sur, c’était tout réfléchi… le reste de la journée passa en repos et en projets d’avenir, et le lendemain ils se mirent en route ensemble, firent une halte chez la guérisseuse, puis le vieux Troff acheta une dragodinde pour son nouveau valet et ils partirent chez lui.

Ils ne le savaient pas encore, mais cette rencontre allait être le point de départ d’une aventure qui allait les mener plus loin qu’aucun autre habitant n’avait jamais été, à la recherche de trésors fabuleux. Car le jeune fond était doté d’une intelligence aiguisée, et le vieux troff d’un gout de l’aventure insatiable. Cette combinaison, pour efficace qu’elle paraisse, allait causer leur perte. Mais ce qui allait suivre, personne n’aurait pu l’imaginer…

[Shunzey]

J'ai beaucoup accroché. Bravo

[atchoom]

C'est nul.....je viens d'arriver au bout et ben c'est nul parce que need la suite xD
Gratz tiktik , vraiment très plaisant à lire:)

[artik]

allez, une petite suite, pas trop d'action mais il est temps de planter le destin des personnages=)

L’EVEIL

« Et donc vois-tu, c’est en apprenant à manipuler le temps que j’ai acquis cette apparence. Rien n’est gratuit en ce monde, et acquérir du savoir se paye toujours comme le reste. C’est pourquoi , comme tous ceux qui vénèrent le dieu Xélor, j’ai été obligé de préserver mon corps par ces bandelettes enchantées, afin de pouvoir continuer a vivre plus ou moins normalement, faute de quoi j’aurais été horriblement déformé aujourd’hui et… »

Jamais le vieil énutrof n’aurait imaginé que le crâne de son protégé pouvait emmagasiner autant d’informations. Mais le jeune fond buvait comme une éponge la moindre parcelle de connaissance qu’on pouvait lui apporter, un trait de son caractère qui s’était révélé peu après son arrivée à la ferme. Plusieurs personnes vivaient la, mais il avait tout de suite eu des atomes crochus avec Shad, un xélor reconnu par ses pairs pour ses talents de chevaucheur de temps comme par ses amis pour ceux de combattant. Son seul défaut, comme Troff se plaisait à le répéter, était qu’il avait parfois du mal à s’arrêter de parler, ou même à ne pas commencer. C’est pourquoi il comprenait mal comment un jeune homme pouvait passer autant de temps a écouter des radotages souvent émaillés de citations incompréhensibles pour des profanes, ou de détails techniques bien au delà de ce que le commun des mortels pourrait jamais appréhender.

Et pourtant, la curiosité de Fond semblait ne jamais devoir être satisfaite, et tous ceux à qui il avait pu parler à la ferme s’accordaient sur le fait que son intelligence était fort probablement plus grande que celle de son mentor autoproclamé. Le xélor, heureux d’avoir un apprenti dont il était le premier à reconnaitre la valeur, lui avait en effet enseigné d’abord à lire et écrire, puis une foule de chose auxquelles personne sauf lui et Fond ne comprenaient rien. De son coté, le vieux Troff s’était chargé de lui enseigner l’art du combat, auquel il excella très vite même s’il préférait le corps a corps à l’art de l’esquive, comme tout bon sacrieur somme toute. Ses coups dévastateurs, encore amplifiés par l’œuf bleu que lu avait offert son père d’adoption après un épique combat contre le chêne mou, lui avaient permis d’apprendre également l’art de la chasse, ce dont toute la ferme ne pouvait que se réjouir.

Mais il se plaisait aussi parmi les plantes, et c’est peu après son arrivée à la ferme que commença véritablement ce qui allait le mener bien au delà des frontières du monde connu. Lors d’une chasse, il fut en effet blessé par les griffes d’un simple milimulou. Blessure apparemment sans gravité, mais qui ne tarda pas à s’infecter. Une vielle herboriste se chargea d’appliquer des onguents sur ses plaies, et lui prépara des potions guérissantes. Deux jours plus tard, il était sur pieds, et impressionné par le pouvoir cachés des plantes et des racines, il décida d’apprendre l’alchimie. En l’espace d’une année, sa réputation avait grandi au point que certains faisaient le voyage depuis bonta pour recevoir ses conseils et apprendre ses techniques. Le vieux Troff, de son coté, s’était mis au service d’otomai, pour une quête de longue haleine, et il décida un jour de lui présenter le jeune sacrieur. Pendant de longues heures, le maître alchimiste resta enfermé avec Fond, et nul ne sait de quoi ils parlèrent alors. Mais à la sortie de cet entretient, une lueur nouvelle brillait dans les yeux du jeune garçon, et sur le chemin du retour il posa a Troff une question qui le fit frissonner.

« Dis moi le vieux, dit il de but en blanc, saurais tu par hasard où je pourrais trouver la bibliothèque du maître corbac ? »
Troff s’arrêta, regardant en biais celui qu’il considérait comme son fils. Il connaissait la réponse à cette question, ayant lui-même accompagné plusieurs fois son ami Shad dans cet endroit maléfique. Mais jamais de gaieté de cœur, et toujours sans avoir rencontré le maître des lieux dont la réputation faisait frémir les plus endurcis…
« Je connais l’endroit, oui. Mais je n’ai aucune envie de t’y emmener. C’est un lieu maudit, et les créatures qui y vivent sont redoutables. Certaines sont quasi invulnérables, d’autres agiles et griffues comme des chats, mais surtout il y rode une ombre. Je ne l’ai jamais vue, et j’en suis heureux. Mais peu de ceux qui l’ont rencontré sont revenus pour en parler, et ceux la se taisent le plus souvent. Qui t’en a parlé ?
- Otomai, bien sûr ! Il m’a dit que dans ses rayonnages dorment des secrets qui pourraient faire du plus humble paysan un roi, et aussi que je devais étudier la bas si je veux vraiment progresser dans l’alchimie. Et c’est ce que je veux. Donc, je dois y aller…
- tu ne réalise pas, non vraiment pas ce qui t’attend la bas. Oublie cette idée, du moins pour le moment. Un jour peut être, tu seras assez valeureux pour t’y aventurer. Mais pour l’instant, ne cherche pas à franchir ses portes… »

Mais bien sur, il continua à y penser. Troff bien sûr ne s’en doutait pas, mais le savoir combiné de Shad et d’Otomai avait fait germer une idée dans sa tête, qui allait devenir passion. Et quand un beau jour, il interrompit Shad dans un de ses discours pour lui demander « mais a jouer avec le temps, est ce qu’on ne joue pas aussi avec l’espace ? », laissant le xélor sans réponse, il sut qu’une quête débutait. Alors les trois compagnons prirent leurs sacs pour partir vers le nord, vers l’antre du savoir, vers des réponses et sûrement vers encore plus de questions…

[Fearrow]

J'y crois pas ! J'ai fini de le lire ! Plutôt rare d'ailleurs ça , preuve s'il en est que j'apprécie beaucoup

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